Lancement du IXᵉ Cycle Biennal Norbert Kenne à Grand-Popo au Bénin: Acat-Bénin et ses partenaires outillent les défenseur·es des droits humains engagés contre la torture et les mauvais traitements en Afrique
Le IXᵉ Cycle Biennal Norbert Kenne s’est ouvert au Bénin par une formation francophone dédiée aux défenseur·es des droits humains engagé·es contre la torture et les mauvais traitements en Afrique pour la période 2025-2026.
Organisée par l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat-Bénin) en partenariat avec la Fédération Internationale des Acat, l’Institut des droits humains de Lyon (Idhl), la Chaire Unesco et avec le soutien de l’Union Européenne de l’Afd et de la fondation de France, cette session se tient du 1er au 12 septembre 2025 à l’Hôtel No Stress à Grand-Popo.
Lutter efficacement contre la torture et les mauvais traitements en Afrique francophone exige plus qu’un simple engagement moral. Pour relever le défi, il faut des compétences solides, une mise en réseau stratégique et une compréhension fine des réalités locales. C’est précisément l’objectif du Cycle biennal de formation Norbert Kenne qui outille des défenseurs des droits humains afin qu’ils deviennent des références dans leurs contextes nationaux et au-delà.
Ainsi, la formation francophone des défenseurs des droits humains engagés contre la torture et les mauvais traitements en Afrique vise à renforcer les capacités d’une trentaine de délégués issus de 10 pays francophones d’Afrique afin de faire d’eux des références dans leurs contextes nationaux et au-delà.
Le Cycle biennal de formation Norbert Kenne est porté par la Fédération internationale des Acat.Il rend hommage au pasteur Norbert Kenne, délégué Fiacat Afrique de 1995 à 1998, dont la vision continue d’inspirer. Depuis 2015, ce programme a déjà formé plusieurs dizaines de défenseur·es, dont beaucoup occupent aujourd’hui des postes influents dans le domaine des droits humains.
Dans son mot de bienvenue, Pacôme Akogou, président de l’Acat-Bénin, a salué la confiance renouvelée de la Fiacat et affirmé la disponibilité de son équipe à offrir un cadre propice à l’apprentissage, à l’échange et à la solidarité. Il a rappelé que ce cycle représente un espace de maturation, de mise en réseau et d’affirmation pour des militant·es aguerri·es.
Prenant la parole, Anitha Gateretse, membre du Bureau international de la Fiacat, a souligné que cette session constitue l’un des piliers du mandat de la Fiacat, qui œuvre pour l’éradication de la torture et l’abolition de la peine de mort.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le professeur Roger Koudé, représentant de l’Institut des droits de l’homme de Lyon et titulaire de la Chaire UNESCO. Dans son allocution, il a salué l’accueil du Bénin, qu’il considère comme porteur de la mémoire du continent africain et digne de son surnom de quartier latin de l’Afrique. Il a rappelé que le choix du Bénin n’est pas fortuit.<< ce pays incarne à la fois la mémoire douloureuse de la traite négrière et une trajectoire politique inspirante, notamment à travers la Conférence nationale souveraine de 1990 >>.
Le professeur Koudé a insisté sur la nécessité d’adapter la mise en œuvre des droits humains aux réalités locales tout en respectant leur universalité. Il a invité les jeunes générations à s’approprier l’héritage des pionniers dans un esprit critique, afin de continuer à porter le flambeau du Bénin comme phare de l’Afrique francophone.
Les travaux de la session sont animés par des expert·es chevronné·es en droits humains. Ils abordent les enjeux contemporains de la lutte contre la torture, les stratégies de plaidoyer, la documentation des violations et les dynamiques de mobilisation communautaire. Chaque intervention nourrit la réflexion collective et outille les participant·es pour une action plus incisive et contextualisée.
La session prendra fin le vendredi 12 septembre 2025.
A.J.
