Atelier national de formation des CLE sur la GIRE dans le bassin du Mono : Les acteurs communautaires du Bénin outillés pour une gouvernance locale durable de la ressource

Atelier national de formation des CLE sur la GIRE dans le bassin du Mono : Les acteurs communautaires du Bénin outillés pour une gouvernance locale durable de la ressource

Dans le cadre du Projet Initiative Régionale pour l’Environnement et l’Eau dans le bassin transfrontalier du fleuve Mono (IREE-Mono, 2024–2028), l’hôtel Camilio à Grand-Popo abrite, depuis hier 2 septembre 2025, un atelier national de formation sur la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) dans le bassin du Mono. Organisée par le Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), en collaboration avec l’Autorité du Bassin du Mono (ABM) et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), cette rencontre réunit les membres des Comités Locaux de l’Eau (CLE), des Associations Communautaires pour la Conservation de la Biodiversité (ACCB) et des Organisations Communautaires de Base (OCB) du Bénin.

Partagé entre le Bénin et le Togo, le bassin du Mono bénéficie de plusieurs initiatives de coopération régionale pour la préservation de ses écosystèmes et la valorisation de ses ressources naturelles. Les Comités Locaux de l’Eau (CLE), les Associations Communautaires pour la Conservation de la Biodiversité (ACCB) et les Organisations Communautaires de Base (OCB) du Bénin, structures de proximités mises en place dans ce cadre, jouent un rôle essentiel dans la mobilisation des communautés, la concertation entre usagers et la prévention des conflits liées à l’eau.

Face aux défis croissants de gestion durable, l’objectif principal de l’atelier de formation des membres des CLE, des ACCB et OCB sur la GIRE dans le bassin du Mono, est de renforcer leurs capacités pour une meilleure gouvernance locale des ressources naturelles, en particulier de l’eau, dans le bassin du Mono. Il s’agit de les amener de s’approprier les principes, outils et mécanismes de la GIRE, afin de contribuer efficacement à sa mise en œuvre dans leurs milieux respectifs.


Inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet IREE-Mono pour la période 2024–2028, l’atelier de Grand-Popo, marque une étape décisive dans le processus d’appropriation communautaire de la GIRE au Bénin. Il témoigne aussi de la volonté des partenaires du projet, à soutenir les acteurs de terrain dans leur mission de préservation des ressources naturelles et de promotion du développement durable dans le bassin du Mono.
Pendant quatre jours et cela, jusqu’au 5 septembre, les participants ont droit à un programme structuré autour de modules techniques, de travaux de groupe et de débats ouverts. Ces échanges sont animés sous la houlette des responsables du projet et de consultants et experts régionaux, qui accompagnent les participants dans l’analyse des enjeux, l’identification des fonctions essentielles de gestion, et l’élaboration d’une feuille de route opérationnelle.
Léonard Oni, Coordonnateur technique national du projet IREE-Mono, rappelle que cette initiative est le fruit d’une volonté commune du Bénin et du Togo, portée par l’ABM en collaboration avec l’OSS et le GWP-AO, sous la coordination de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Le financement est assuré par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Selon lui, « la gestion durable de l’eau repose largement sur l’engagement des communautés locales, c’est pourquoi nous avons choisi de travailler directement avec elles ».
André Zogo, Secrétaire exécutif du Partenariat National de l’Eau (PNE), souligne que « la gestion d’un bassin partagé entre plusieurs pays implique une coopération entre États, chacun disposant de ses propres textes législatifs et réglementaires ». Il insiste sur l’importance de l’hydrodiplomatie dans la coordination des politiques de gestion de l’eau et les étapes clés de la démarche GIRE à savoir : identification la ressource, analyse des usages, définition des problématiques, diagnostic des causes profondes et élaboration d’actions concertées. Selon lui, à terme, « l’objectif est d’aboutir à une gestion durable, participative et apaisée de la ressource, avec une feuille de route opérationnelle qui guidera les actions à mener par les participants dans leurs zones d’intervention ».
À l’issue de la formation, les participants sont appelés à s’engager activement dans la mise en œuvre de la GIRE à l’échelle locale, en mobilisant les communautés, en facilitant la concertation entre usagers et en contribuant à la prévention des conflits liés aux usages multiples de l’eau.

A.J

Assiba MITONHOUN

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