UAC/Lancement du projet PRD VALUCHAM : Une approche innovante pour la médecine traditionnelle au Bénin

UAC/Lancement du projet PRD VALUCHAM : Une approche innovante pour la médecine traditionnelle au Bénin

Ce mardi 22 octobre 2024, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Prof. Eléonore Yayi Ladédan, a officiellement lancé le projet « Développement d’une approche intégrée, pluridisciplinaire et durable pour l’utilisation efficiente et rationnelle de plantes en médecine traditionnelle au Bénin dans la prise en charge du diabète et des infections via l’étude du cas de Uvaria Chamae (Prd Valucham) ». La cérémonie s’est tenue à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), en présence du recteur, des coordonnateurs nord et sud du projet, des chercheurs et des étudiants.

Longtemps utilisée pour traiter le diabète et les bactéries, il reste encore beaucoup à découvrir sur l’Uvaria Chamae (la banane des jumeaux), notamment son efficacité réelle, ses mécanismes d’action, ses composés curatifs et ses éventuels effets toxiques. Ce projet, financé par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares) sur une période de cinq ans (2024-2029), vise à renforcer les capacités de recherche et de collaboration entre les universités africaines et européennes, dans le but de promouvoir l’utilisation durable de cette espèce dans la gestion des infections et du diabète au Bénin.

La Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs), Prof. Eléonore Yayi Ladédan, a souligné l’importance et la pertinence de ce projet en déclarant : « La vision du projet Valucham s’inscrit dans une approche globale, holistique et intégrée, mettant en avant la santé humaine, animale et environnementale. Il ne s’agit pas seulement de valoriser l’usage de cette espèce dans le traitement du diabète et des infections, mais d’assurer également la conservation de cette espèce aujourd’hui menacée de disparition. Cette initiative, alignant recherche et valorisation des savoirs traditionnels, est une réponse audacieuse et pertinente aux enjeux de santé publique de nos pays ». Elle a ajouté que « Dans la quête d’amélioration de la santé des milliers d’Africains et de Béninois en particulier, face au défi croissant que représentent le diabète et les infections dues aux bactéries, dont les traitements actuels se révèlent souvent limités en termes d’accessibilité, d’efficacité et de durabilité, nombre de nos concitoyens se tournent vers les tradi-thérapeutes, malgré les progrès scientifiques et les appuis stratégiques ».

Présentant le contexte, les impacts et les résultats attendus de ce projet ambitieux soutenu par la Ministre Eléonore Yayi Lakékan l’Uac, l’Unstim en collaboration avec des partenaires locaux internationaux à l’assistance, le Chef de l’Unité de recherche en microbiologie appliquée et pharmacologie des substances naturelles (URMAPha) et coordonnateur sud du projet, Dr Victorien Dougnon, a expliqué que cette initiative est le fruit d’une collaboration entre le Bénin et la Belgique, notamment avec l’Académie de Recherche et d’enseignement supérieur (Ares).

Pour le recteur de l’Uac, ce projet incarne l’engagement de l’Université d’Abomey-Calavi pour un enseignement supérieur d’excellence et une recherche à impact durable. La coordonnatrice nord du projet, Dr Muriel Quinet, a exprimé sa gratitude au Dr Victorien Dougnon qui l’a embarquée dans ce beau voyage. « Les deux termes qui ont attiré mon attention lors des discussions, ce sont confiance et collaboration. On pourra réussir et récolter les fruits du projet au bout des cinq ans, si on travaille ensemble et si chacun apporte ses connaissances et savoirs et joue bien sa partition », a-t-elle affirmé. Le projet Prd Valucham représente donc une avancée significative dans la valorisation des ressources naturelles du Bénin et le renforcement de la recherche scientifique locale. Il devrait, dans les 5 prochaines années, permettre l’identification de nouveaux composés bioactifs, l’amélioration de la collaboration entre médecine traditionnelle et conventionnelle, le renforcement des capacités des praticiens et chercheurs locaux, et le développement d’un guide de bonnes pratiques pour une utilisation durable.

Assiba Juliette

Assiba MITONHOUN

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