Mission du Secrétariat technique régional (Str) du Projet Swedd au Bénin : Le Professeur Babacar Fall impressionné par les initiatives du Projet sur le terrain

Mission du Secrétariat technique régional (Str) du Projet Swedd au Bénin : Le Professeur Babacar Fall impressionné par les initiatives du Projet sur le terrain

Dans le cadre de la mission d’appui technique visant à évaluer les stratégies de mise en œuvre des Espaces sûrs (Es) et des clubs des hommes s’engagent, le Professeur Babacar Fall, expert de l’UNFPA et consultant régional du Projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD) au Sénégal, a dirigé une délégation pour visiter les Espaces sûrs de Itagui (Dassa-Zoumè), de Logozohè (Savalou), Djègbé (Abomey), et Es GUPS de Pobè. Accompagné de Prince Comlan Eugène Adjovi, coordonnateur national, de Mireille Bio Idrissou, la responsable de la composante 1 et Georges Ayeni, tous de l’Unité de Gestion du projet Swedd-BENIN, ainsi que les Ddasm concernés par la mission, il a été émerveillé par la prestation des mentors et des facilitateurs qui animent respectivement les Espaces sûrs et les clubs des hommes s’engagent et des garçons s’engagent.

Au-delà de ses attentes, et innovations, le Projet d’Autonomisation des femmes et dividende démographique au sahel (Swedd-Bénin) impacte les communautés cibles. A Abomey, Dassa et Savalou, la mission d’appui technique de la revue des stratégies de mise en œuvre des Espaces sûrs et des clubs des hommes s’engagent et des garçons s’engagent a été émerveillée par la qualité du travail abattu sur le terrain. Conduite par Babacar Fall, consultant régional du Projet Swedd au Sénégal, elle a été comblée par les approches méthodologiques mises en œuvre par le Projet, l’accueil et les prestations des mentors et des facilitateurs communautaires. « Je suis très satisfait de cette mission parce que le projet a fait des innovations très importantes en termes d’organisation d’animation et de mobilisation du comité de suivi », s’est réjoui le chef de la mission. Il n’a pas hésité à tresser une couronne de lauriers à toute l’équipe de l’Unité de Gestion du Projet (l’UGP) qui selon lui, a accompli un travail titanesque et admiratif. « Vraiment, je suis rassuré et je voudrais féliciter l’Ugp et l’Ong Cpades, pour l’excellent travail et féliciter également la communauté pour son adhésion à ce projet », a lancé Babacar Fall. La motivation des Espaces sûrs (Es) et des Clubs des hommes s’engagent (Che)La sexualité, les mariages précoces, le décrochage ou la déscolarisation sont les principaux facteurs de vulnérabilité des adolescentes et jeunes filles (Ajf) qui ont conduit à l’installation des Espaces sûrs et des clubs des garçons s’engagent et des hommes s’engagent. Ces espaces assurent le formatage de ces cibles aux fins de réduire les facteurs freins à leur épanouissement et leur autonomisation.Témoin ! Dans l’espace sûr de Djègbé, la trentaine de jeunes filles âgées de 10 à 24 ans ont abandonné l’école pour diverses raisons. Sorties du système, elles ont été laissées à leur sort car, il n’existait presque aucune structure pour garantir leur réinsertion socioprofessionnelle. Ainsi, le Projet Swedd a mis en place un dispositif d’information et d’organisation dans les espaces sûrs, histoire de les amener à surmonter la vulnérabilité et de bénéficier des informations relatives à la compétence de vie, à la santé de reproduction, au genre, à la capacitation financière. Ensuite, elles sont orientées vers le processus d’apprentissage des métiers mais également d’activités génératrices de revenus afin d’être autonomes. Partout où la mission s’est rendue et à la suite d’une brève présentation des bénéficiaires suivie de quelques questions de sondage, Babacar Fall s’est rendu compte que les Ajf sont véritablement outillées dans la mesure où elles ont une vision très claire des enjeux de population. Tirant leçons des vécus dans leur entourage, elles ont opté pour l’espacement et la limitation des naissances en vue d’épargner leurs propres enfants de la délinquance juvénile. Par rapport aux métiers, la plupart sont inscrites dans les formations traditionnelles dites les 3c (couture, coiffure et la cuisine). A les en croire, ce choix qui ne cadre pas avec leurs aspirations leur a été imposé par les parents qui estiment que les métiers porteurs comme la mécanique, l’électricité, les Btp sont réservés aux hommes. A ce niveau, le consultant régional pense que les comités de suivi et les ONGs d’encadrement doivent travailler à renforcer le dialogue communautaire pour élargir l’éventail de choix en montrant aux parents qu’il y a d’autres métiers porteurs qui présentent plus d’opportunités à leurs enfants. S’agissant des clubs des hommes et garçons s’engagent, Babacar Fall est très fier de ce qui s’y passe. Là, ces cibles du Projet travaillent sur des thèmes liés à la masculinité positive et au genre. “Ces jeunes sont sensibles à l’amélioration des rapports avec les filles pour leur porter plus de considération et d’estime. C’est très intéressant”, a-t-il apprécié. Ce fut l’occasion pour eux d’exprimer leurs préoccupations liées à leur employabilité. Fort des objectifs précis du Projet qui assure l’autonomisation des femmes et des filles, il a été demandé à l’Ong d’encadrement de voir quel type de partenariat à tisser avec les programmes d’emplois de jeunes pour les orienter vers ces opportunités à telle enseigne que leur insertion pourra se faire progressivement dans le cadre d’une synergie de programme qui se déroule déjà dans la communauté.

En somme, Babacar Fall se veut rassurant. “Il y a donc une très belle perspective pour le Projet Swedd ” a-t-il certifié. Faisant le point de la mission, Mireille Bio Idrissou, responsable de la composante 1 du Projet Swedd-Bénin, a indiqué qu’elle s’inscrit dans le cadre de la revue de la composante qu’elle coordonne sous le lead du secrétariat technique régional (STR) représenté par Babacar Fall. “Dans sa mission de revue de ses activités, il a voulu voir de façon pratique ce qui se fait sur le terrain au niveau notamment des espaces sûrs où des mentors animent des sessions au profit des adolescentes et jeunes filles âgées de 10 à 24 ans. Il a également visité les clubs des hommes engagés avec qui des facilitateurs animent des sections sur des thématiques similaires que des mentors animent dans le souci d’impulser la transformation des normes au niveau communautaire”. Tremper dans un bain d’apprentissage La délégation a vécu une situation d’apprentissage sur le thème : Identifier et gérer ses émotions. Dans une approche pédagogique centrée sur le jeu et l’utilisation des supports visuels, la mentore Fabienne Kpogbozan a fait une mise en situation et une prise en compte des acquis antérieurs en révisant la session zéro qui présente le Projet dans son ensemble. Elle a ensuite énoncé la notion du jour à enseigner et a lancé les activités de construction de nouveaux savoirs par la définition de l’émotion, les différents types d’émotions, leurs avantages et inconvénients et les stratégies à mettre en œuvre pour les éviter. En évaluation, elle a proposé des cas pratiques vécus ou contés pour jauger leur degré d’assimilation. La réussite de cette activité n’a pas empêché les recommandations de Mireille Bio Idrissou. Elle a demandé aux mentors lors de la session 7 relative à la notion de choix, de mettre l’accent sur l’orientation des Ajf vers des métiers porteurs mais traditionnellement réservés aux hommes, afin qu’elles ne puissent pas toutes se ruer vers un seul domaine qui finalement va connaître la saturation dans la localité. A l’endroit des adolescentes, elle les encourage à suivre les sessions, à motiver leurs pairs en communauté à rejoindre les sessions.” La motivation ne sera pas faite de façon verbale mais par le modèle, l’exemple qu’elles donneront en famille ou en communauté avec eux. Que leur modèle puisse inspirer leurs pairs qui voudront venir également profiter de ces cycles d’encadrement au niveau des espaces sûrs” a-t-elle conseillé. Au nom de ses camarades, Bècherelle Kobi, bénéficiaire du Projet s’est engagée à porter loin les connaissances transformationnelles reçues grâce au Projet Swedd en vue de susciter de nouvelles adhésions. Quant au Professeur, il n’a pas manqué de revenir sur l’importance des Agr qui accompagnent les domaines de formation ordinaire des bénéficiaires, Tout en saluant la présence des membres des comités de suivi et élus locaux lors de la visite, il en a profité pour les entretenir sur les perspectives de durabilité et leur a convié à accompagner le plaidoyer en faveur d’une meilleure orientation des filles dans le choix des domaines de formation, auprès des parents.

SCom/SWEDD-Bénin

Assiba MITONHOUN

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